Les couverts sont nombreux.
Les lieux découverts sont encore plus nombreux.
Une plaine riche en homme est fauchée par un tir en rafales.
Mais l'humanité nombreuse, quoique moins que les rats, est là qui se présente, imposante réserve.
Troupes fraîches, sang nouveau.
Entre des haies de drapeaux, entre des haines de drapeaux, la voilà qui défile vers le prochain pourrissoir...
Comme un banc de thons dans la madrague, le long du filet interminable, se croyant prudent s'en va tout de même, sans s'en douter dans la chambre de mort, d'où, pressé par les
nouveaux arrivants, il se débat furieusement, vainement, attaquant ses proches, l'humanité, tout en faisant ses comptes, ses statistiques prometteuses, entre méthodiquement dans
le charnier.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012