Poèmes

Calèche que le Cœur Accompagne

par Jacques Izoard

Où passe le fil des lèvres, je titube, je parle peu.
Un ami m'interpelle ou s'ouvre les veines.
Et déjà, nous mourons laissons laines et pièges refermer sur nous papiers de neige, éternité.

Deux sœurs nous aiment:

l'averse et l'ortie.

Nul incendie ne pille

le peuplier de l'eau.

Nul écho ne troue

le cheval de laine.

Il me semble pourtant

que mon corps est poussière.

Le gué des anges et des aveugles, je le traverse enfin.
Sur mon cœur, un caïman de verre suce mon sang le meilleur.
Autour de la maison les ouvriers hurlent, déchirant sarraus, guenilles.
Vivre enfin dans la paume frottée d'haleine et de thym-

La taupe est l'amie de mes yeux fermés.
Ne parle pas.
Crie sans crier dans les doigts.
Voici les feux joufflus.
Nous dormons sans salive.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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