Le pays natal est un allié diminué. Sinon il nous entretiendrait de ses revers et de sa fatuité.
Pistes, sentiers, chemins et routes ne s'accordent pas sur les mêmes maisons, choisissent d'autres habitants, rendent compte à des yeux différents.
La question à se poser sans cesse : par où et comment rendre la nuit du rêve aux hommes? Et pour tromper l'horreur dont ils sont visités : à l'aide de quelle
matière surnaturelle, de quel futur et millénaire amour?
Ne pas donner à l'oiseau plus d'ailes qu'il n'en peut. Pour son malheur il nous égalerait.
Dans les lieux d'épouvante qu'il s'apprête à conquérir, l'orgueilleux se fait précéder d'une fusée. Le désespoir aussi. Sans lustre.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012