Poèmes

Automne

par Max Jacob

AutomneMax Jacob

Cette année est de chiffre impair

Six reines en ce bocage errent

la pluie veut que l'on en sorte

ce n'était que feuilles mortes

au bout de sceptres rouillées

n'as-tu point pitié, vent jaloux,

des nus grelottant dessous

les robes que tu découds

après les avoir fouillées.

Et toi papesse en ta paroisse

ne sois plus de ta maison neuve

en turquoise et laide au pignon

gênée, gênée jusqu'à l'angoisse

quand tu pédales, couture veuve,

car le vent lui fait édredon.

Le vent dit qu'il faut en rabattre

des six reines il reste quatre !

girouettes au-dessus des cloisons

deux martyres, deux hameçons

là où le bœuf et l'âne sont

girouettes ! à tous les coups l'on perd

cette année est de chiffre impair.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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