Hors de la chambre de la belle rose de braise, de baisers le fuyard du doigt désignait
Orion, l'Ourse, l'Ombelle à l'ombre qui l'accompagnait
Puis de nouveau dans la lumière, par la lumière même usé, à travers le jour vers la terre cette course de tourterelles
Là où la terre s'achève levée au plus près de l'air (dans la lumière où le rêve invisible de
Dieu erre)
entre pierre et songerie
cette neige : hermine enfuie
ô compagne du ténébreux entends ce qu'écoute sa cendre afin de mieux céder au feu :
les eaux abondantes descendre aux degrés d'herbes et de roche et les premiers oiseaux louer la toujours plus longue journée la lumière toujours plus proche
Dans l'enceinte du bois d'hiver sans entrer tu peux t'emparer de l'unique lumière due : elle n'est pas ardent bûcher ni lampe aux branches suspendue
Elle est le jour sur l'écorce l'amour qui se dissémine peut-être la clarté divine à qui la hache donne force
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012