Arbres, travailleurs tenaces ajourant peu à peu la terre
Ainsi le cœur endurant peut-être, purifie
Je garderai dans mon regard
comme une rougeur plutôt de couchant que d'aube qui est appel non pas au jour mais à la nuit flamme qui se voudrait cachée par la nuit
J'aurai cette marque sur moi de la nostalgie de la nuit quand même la traverserais-je avec une serpe de lait
Il y aura toujours dans mon œil cependant une invisible rose de regret comme quand au-dessus d'un lac a passé l'ombre d'un oiseau
Et des nuages très haut dans l'air bleu qui sont des boucles de glace
la buée de la voix
que l'on écoute à jamais tue
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012