Sombre ennemi qui nous combats et nous resserres, laisse-moi, dans le peu de jours que je détiens, vouer ma faiblesse et ma force à la lumière : et que je sois changé en
éclair à la fin.
Moins il y a d'avidité et de faconde en nos propos, mieux on les néglige pour voir jusque dans leur hésitation briller le monde entre le matin ivre et la légèreté
du soir.
Moins nos larmes apparaîtront brouillant nos yeux et nos personnes par la crainte garrottées, plus les regards iront s'éclaircissant et mieux les égarés verront les
portes enterrées.
L'effacement soit ma façon de resplendir, la pauvreté surcharge de fruits notre table, la mort, prochaine ou vague selon son désir, soit l'aliment de la lumière
inépuisable.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012