Maintenant, vois-tu, c’est ici que tu vas vivre — dit-il. Ici.
Quelle importance,
ici ou là? — les uns descendent, les autres montent
le même escalier, — ils ne se saluent pas. Une fenêtre ferme,
une autre fenêtre s’ouvre. La vue est la même : vallée, colline,
un vieillard s’en va dans le crépuscule, seul avec son bâton,
oliviers, vignes, le pendu, des cyprès et le peuplier,
un clocher, la rivière, le chien, l’autobus, une cruche,
des statues, des statues, de grandes ailes de marbre —
Et même si tu les avais à tes épaules, crois-tu que tu pourrais
voler?
Poème publié et mis à jour le: 16 March 2014