Voici les mois d'automne et les cailles graisseuses
s'en vont, et le râle aux prairies pluvieuses
cherche, comme en coulant, les minces escargots.
Il y a déjà eu, arrivant des coteaux,
un vol flexible et mou de petites outardes,
et des vanneaux, aux longues ailes, dans l'air large,
ont embrouillé ainsi que des fils de filet
leur vol qu'ils ont essayé de rétablir, et
sont allés vers les roseaux boueux des saligues.
Puis les sarcelles, jouets d'enfants, mécaniques,
passeront dans le ciel géométriquement,
et les hérons tendus percheront hautement;
et les canards plus mois, formant un demi-cercle,
trembloteront là-bas jusqu'à ce qu'on les perde.
Ensuite les grues, dont la barre a un crochet,
feront leurs cris rouilles, et une remplacée
par une autre, à la queue, ira fendre à la tête.
Vielé-Griffin, c'est ainsi que l'on est poète :
mais on ne trouve pas la paix que nous cherchons,
car
Basile toujours saignera les cochons, et leurs cris aigus et horribles s'entendront, et nous ferons des monstres de petites choses-Mais il y a aussi la bien-aimée en roses, et son sourire
en pluie, et son corps qui se pose doucement.
Il y a aussi le chien malade regardant tristement, couché dans les salades, venir la grande mort qu'il ne comprendra pas.
Tout cela fait un mélange, un haut et un bas, une chose douce et triste qui est suivie, et que l'homme aux traits durs a appelé la vie.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012