Chants de vents malvenus et railleurs
Récits d’orages venus d’ailleurs
Paroles d’Eole troublant tes beaux jours,
Discours vains des fausses promesses d’amour
Rentrez dans vos grottes profondes,
Et laissez régner sur les ondes
Le calme aimable des jours heureux
Effacez la tristesse désagréable de ces yeux
Quand plongent ces mots dans ton profond regard
Sauve-les, attache-les, il n’est pas top tard
Ceux que tu cueilles d’un bref battement d’espoir
Te parleront et te diront que tout n’est pas noir
Derrière la désillusion d’apparences inutiles
Je les vois se débattre comme des flammes imbéciles
Brulant de tes regrets des songes amoureux
Dis-leur d’effacer la tristesse dans tes yeux
La richesse des sentiments de ton âme
Reste ce qui demeure ta plus belle arme
Où sont passées tes moissons d’extases
Piaillant d’espoirs des alcôves d’embrases
Ces souvenirs dans ta chevelure s’y dorent
J’aimerais sentir tes mains les brasser encore
Comme les pièces d’un trésor s’offrant
Blond témoin murmuré au son fretté des cithares
Oublie cette tristesse voilant les prunelles de tes yeux
Derrière tes mots de lumière, symbole frissonnant
Sers-toi de ton élégance, efface la douleur qui te ment
D’une légèreté nous racontant de souriantes histoires.
Porte sur d’autres horizons les relents de tes idées noires
D’où diantre si étonnante curieuse inconvenance
Polluant ton décor de mauvaises insolences
Surgit et avec tant d’injustice pour effacer ton bonheur
Chasse cette tristesse qui trouble la douceur de tes heures
ET vis !