Tristesse, tristesse, tristesse,
De tous les coins de la prison,
Monte un seul chant à l'unisson,
Tristesse, tristesse, tristesse:
La pluie et les sabots traînés
Sur les pavés et sur la piste,
Disent la même chanson triste,
Qu'on lit au front des internés.
Et quand un des fronts se redresse
Pour espérer, le ciel fermé
Répond aux voeux qu'il a formés,
Tristesse, tristesse, tristesse.
Fort de Romainville, juillet 1943
Poème publié et mis à jour le: 19 November 2022