Sur le plancher, après des nuits agitées, j'aperçois des monstres exténués.
Rompus de corps, rompus d'efforts.
Tête cabossée et presque cachée, membres anéantis par l'accablement ou tordus dans un dernier appel désespéré qui serait pathétique pour un chien
même qui passerait.
Quant à moi, je contemple, gêné, le plancher aux misérables, ne sachant au vrai quelle est ma part là-dedans et même je ne sais si je tiens tellement à la
savoir.
Assez de mauvaises nouvelles, et je suis là, les regardant d'une vue curieuse, qui n'est exactement par-dessus, ni de côté.
Et dans ce problème de la vue qui n'est pas l'important, je me laisse aller aux réflexions.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012