Pour celui qui vécut sept ans et quelques jours
Et se noya dans la rivière,
Sa mère dont les dieux prirent tous les amours
A fait ciseler cette pierre.
Il avait de longs cils sur d’admirables yeux.
Des cheveux fous sur un front sage ;
Et son cœur, arrosé par un sang radieux,
Était beau comme son visage.
Noble enfant qui mêlait à ses jeux les oiseaux,
Le vent, le jour, l’onde et les branches,
Il est mort en voulant sauver du fil des eaux
Un nid de tourterelles blanches.
Poème publié et mis à jour le: 16 December 2022