Il neige. La source écume et frissonne
Avant que d’aller mourir dans la mer.
Un seul arbre est vert : c’est un chêne vert.
Le jour se dissipe et l’angélus sonne.
Le village tousse et s’encapuchonne.
Aucune chanson ne réchauffe l’air :
Les chardonnerets n’aiment point l’hiver.
Sur les sentiers blancs ne passe personne.
Le beau mois de mai quand reviendra-t-il ?
Pourrons-nous bientôt cueillir le myrtil ?
Et des papillons voir les arrivées ?
Sous le chêne vert, trois enfants blottis
Chevelure d’or tout ébouriffés,
Yeux écarquillés, membres engourdis,
Trois petits enfants attendent les fées.
Poème publié et mis à jour le: 16 December 2022