Souffle dans moy,
Seigneur, souffle dedans mon âme
Une part seulement de ta saincte grandeur.
Engrave ton vouloir au rocher de mon cueur
Pour assurer le feu qui mon esprit enflame.
Supporte,
Seigneur
Dieu, l'imparfaitct de ma flâme
Qui deffault trop en moy :
Ren toy le seul vainqueur,
Et de ton grand pouvoir touche, époinçonne, entame
Le feu, le cœur, l'esprit de moy, ton serviteur.
Esleve quelque fois mon âme despetree
Du tombeau de ce corps qui la tient enserrée
Fay, fay la comparoir devant ta majesté :
Autrement je ne puis, ne voyant que par songe,
D'avec la chose vraye esplucher le mensonge
Qui se masque aisément du nom de
Vérité.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012