Quiconque levera la tête envers les cieux,
Marquant les gouverneurs de ceste terre basse,
Ainsi que chacun d'eux la nourrist et l'embrasse,
Et la va regardant d'un bel œil envieux,
Et puis se rabaissant sur ces terrestres lieux,
Reviendra contempler la terre, jamais lasse
De porter en saison, et de monstrer sa face
Belle et reverdissante au printemps gracieux :
Celuy-la (dy-je) il fault, il fault bien qu'il confesse
Qu'un plus puissant régit ceste gemmeuse presse
De flambeaux attachez et de flambeaux errans :
Il faut aussi nier que la chose est fortuite,
Et confesser que
Dieu est la seule conduite
Qu'une terre féconde apporte tous les ans.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012