Poèmes

Sonnets

par Claude Malleville

Sitôt que j'eus quitté les délices du port
Et d'un œil affligé pris congé du rivage,
J'appris que de la mer l'infidèle passage Était peu différent de celui de la mort;

Les ondes contre moi firent un tel effort

Et d'un si rude choc vainquirent mon courage

Qu'au moindre de mes maux, si j'eusse fait

naufrage,
J'en eusse rendu grâce à la bonté du sort.

À la fin je devins aussi froid que la glace,

La nature aux douleurs abandonna la place

Et mon cœur demeura sans vigueur et sans pouls.

Je perdis la clarté, mes lèvres furent closes

Et mon esprit,
Olympe', oubliait toutes choses

S'il ne se fût alors ressouvenu de vous.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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