Poèmes

Imitation du Cavalier Marin - Sonnet

par Claude Malleville

Que
Partenice est belle, encor qu'elle soit noire !
C'est le plus digne objet où s'adressent nos vœux; À l'ébène éclatant qui luit en ses cheveux,
L'or et l'ambre ont cédé l'honneur de la victoire.

Quelle si blanche main, ou d'albâtre ou d'ivoire,
De ses liens si noirs peut défaire les nœuds ?
Quelle clarté de teint brille de tant de feux
Que les ombres du sien n'en offusquent la gloire ?

Qui jamais vit en terre une divinité
Paraître sous un voile avec tant de beauté ?
Qui vit jamais sortir tant d'éclairs d'un nuage?

Soleil, retirez-vous, un autre est en ces lieux,
Un autre qui, pourvu d'un plus riche partage,
Porte la nuit au front et le jour dans les yeux.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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