Poèmes

Sonnet Xxxvi

par Simon Goulart

O mal non mal qui doucement m'oppresses !

Crainte asseuree, o joyeuse douleur !

Rians souspirs, vermeillette pâleur !

Cœur abatu, sans aucunes destresses !

Affections qui estes les maistresses,

Et qui servez à mon esprit vainqueur !

Raison rangée, o bienheureux malheur

Qui m'abatant tout soudain me redresses !

O morte vie ! o tresvivante mort,

Qui maintenant au craint-desiré port,

Ma vie en mort, ma mort en vie eschanges !

Pren, laisse-moy, revien plus me tirer,

De ce combat, qui me fait souspirer,

Tant que je soy fait compagnon des
Anges.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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