Poèmes

Sonnet Liii

par Simon Goulart

Lors que la brune nuict charge sa robbe noire,
Sous icelle tenant tous animaux cachez,
Et que ces feux luisans au grand ciel attachez,
Célèbrent hautement de l'Eternel la gloire :

De mon ame la nuict me vient en la mémoire :
Et lors que bien couverts je pense mes péchez,
Tes clairs yeux ne sont point à les voir empeschez :
Car mon cœur, et ma langue, et mon tout t'est notoire.

C'est donc folie à moy de me vouloir cacher
Arrière de ta face, ou courir et cercher
Le manteau de ta nuit pour fuir ta lumière.

Chasse (o
Père) plustost l'obscur espais brouillaz
De la nuit du péché, qui me tient en ses laqs,
Et par ton vif
Soleil desille ma paupière.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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