Baif,
Baif,
Baif, es-tu tant endormi.
Endormi es-tu tant du sommeil d'oubliance,
Que tu n'aies un brin, un brin de souvenance (He par trop oublieux) de moi ton doux ami.
De moi ton ami doux, qui demeurant parmi
Les doctes à
Paris, des que j'eu cognoissance
De toi, à toi sur tous portoi grand bienveillance,
Et cellui haïssoi qui t'estoit ennemi.
Jupiter
Philien de ce fait ne t'avoue,
Ni l'homme révérant amitié ne t'en loue :
Car ne tiens à l'ami ce que luy as promis.
Serois-tu, o
Baif, de telle conscience
Que de suivre du tout ceste inique sentence,
Que les amis lointains ne sont ja plus amis.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012