Au point où me réduit la distance des lieux
Souffrez que ce
Galant vous porte mes hommages,
Comme si ses couleurs étaient autant d'images
De celle qu'en mon cœur je conserve le mieux.
Parez-en ce beau sein, ce chef-d'œuvre des cieux,
Cette honte des lis, cet aimant des courages,
Ce beau sein où nature a mis tant d'avantages,
Qu'il dérobe le cœur en surprenant les yeux.
Il va mourir d'amour sur cette gorge nue,
Il en pâlit déjà, sa vigueur diminue,
Et finit languissante en des traits effacés :
Hélas ! que de mortels lui vont porter envie,
Et voudraient en langueur finir ainsi leur vie,
S'ils pouvaient en mourant être si bien placés !
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012