Poèmes

Sonnet Lxiii

par Jean de la Ceppède

Aux monarques vainqueurs la rouge cotte d'armes
Appartient justement.
Ce roi victorieux
Est justement vêtu par ces moqueurs gens d'armes
D'un manteau, qui le marque et prince, et glorieux.

Ô pourpre, emplis mon test de ton jus précieux

Et lui fais distiller mille pourprines larmes,

À tant que méditant ton sens mystérieux,

Du sang trait de mes yeux j'ensanglante ces carmes*.

Ta sanglante couleur figure nos péchés

Au dos de cet
Agneau par le
Père attachés :

Et ce
Christ t'endossant se charge de nos crimes.

ô
Christ, ô saint
Agneau, daigne-toi de cacher
Tous mes rouges péchés (brindelles des abîmes)
Dans les sanglants replis du manteau de ta chair.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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