Sur la constance de son amitié
Amarillis toute pleine de grâce
Allait ces bords de ces fleurs dépouillant,
Mais sous la main qui les allait cueillant,
D'autres soudain renaissaient en leur place.
Ces beaux cheveux où l'Amour s'entrelasse,
Amour allait d'un doux air éveillant,
Et s'il en voit quelqu'un s'éparpillant,
Tout curieux soudain il le ramasse.
Telle
Lignon * pour la voir s'arrêta
Et pour miroir ses eaux lui présenta,
Et puis lui dit :
Une si belle image
À ton départ mon onde éloignera;
Mais de ton cœur jamais ne partira
Le trait fatal, nymphe,
de ton visage.
(Première partie, livre
II)
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012