Ce détestable amour : un ongle qui se perd
entre deux seins tremblants, s'insinue sous des peaux
trop humides, parcourt un système pileux,
se casse enfin ; ces dents, autour d'une vertèbre,
qui morsure à morsure entament le thorax et pénètrent parfois jusqu'au cœur, pauvre pomme vidée de toute sève ; ou ce regard gourmand qui détaille d'abord les
muscles comestibles,
oreille, clitoris et prépuce en émoi,
puis cherche dirait-on quelque folle verrue
capable brusquement de provoquer le rire ;
ce sperme, ces odeurs, ces salives perdues comme un ruisseau poussif titubant vers le fleuve, ces muqueuses de pus : cet adorable amour...
Poème publié et mis à jour le: 02 December 2012