Les longs rideaux de blanche mousseline
Que la lueur pâle de la veilleuse
Fait fluer comme une vague opaline
Dans l'ombre mollement mystérieuse.
Les grands rideaux " du grand lit d'Adeline
Ont entendu,
Claire, ta voix rieuse.
Ta douce voix argentine et câline
Qu'une autre voix enlace, furieuse.
«
Aimons, aimons ! » disaient vos voix mêlées,
Claire,
Adeline, adorables victimes
Du noble vœu de vos âmes sublimes.
Aimez, aimez ! ô chères
Esseulées,
Puisqu'en ces jours de malheur, vous encore.
Le glorieux
Stigmate vous décore.
Poème publié et mis à jour le: 15 novembre 2012