Mon chien noir va voir en tournée les maçons des péchés capitaux la nuit traîner avec des cordes le miracle de terre et de ciel le
Dieu né du
Père Éternel.
«
Un sale chien la veille de
Pâques ! »
A l'entrée des maisons des juges balayé est mon chien noir par les femmes des huissiers de portes et les dames curieuses de
Jérusalem.
Deux pouilleux à gauche et à droite
et les gémissements sur ses pauvres jambes
Dieu saignant comme viande à boucherie
a le frisson de la triste mort
«
Va-t'en, chien noir, le
Sang
Esprit
« n'est pas pour le museau des bêtes ! »
Par peur des coups sur la route du calvaire
il ne se frotte pas aux souliers des gendarmes.
Après dans la salle des
Onze la belle
Sainte
Mère en châle de deuil donne du travail à l'un et à l'autre et sur la table elle mouche la chandelle
Votre place n'est pas là, chien noir
mais plutôt celle du pigeon blanc
qui porte un bout d'herbe en son bec.
«
J'annonce une révolution :
« autant que possible fermeture de l'enfer
« et bonheur ici-bas à celui qui veut bien faire. »
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

