Poèmes

Cheval Baïart

par Max Jacob

Max Jacob

Cheval
Baïart est un cheval en flamme.
Quand
Aymon prend le
Roi des
Sarrazins,
Cheval aussi prend cheval par les crins
En lui mordant le cou comme une femme.
Deux grands châteaux édifiés par génies
Génies et fées dansant sur la clairière,
En cet abri nonente fois surpris
Et par vaillance et vertus seigneuriales,
Ou par effet promis du
Saint
Esprit.
Voici mon ost et notre gent guerrière !
Dans la forêt écoulent les prières
Les quatre
Aymon par l'empereur vaincus.
Le père lié au noble
Charlemagne
Contre ses fils soulève les campagnes.
Le monde entier couvre la
France entière.
Duchesse mère de chagrin tombe et meurt.
Vieux duc époux courbé jusqu'à la mort.
De tout le sang
Aymon fait pénitence
Comme ouvrier maçon de cathédrale.
Cheval
Baïart en roc de gémonie
Fut métamorphosé auprès du
Rhin
Là où
Aymon jeté pour félonie
S'illumina en gloire comme saint.
Pour tant de coups s'ouvre le ciel de havres

Car le noyer personne ne pourra
Oiseaux, poissons, évêque et troupes d'anges
Jusqu'au château porte haut le cadavre
Dessus les flots qui chantent ses louanges.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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