En habits d'os à l'intérieur
de noces à l'extérieur la jeune fille attend
Aigle sérieux muscle sonore jailli du rouage des saisons si la mort confondue s'apprête à prolonger sa vergue
jusqu'à l'extase qu'elle s'allonge et trahisse la steppe de papier
En fécondeuse d'avril la voile secoue ses squames déjoue l'horreur frivole des vagues (tièdes chenilles) et penche avec le fer et le bois des horloges la balance d'heures
Un plateau nu
aride
c'est la meilleure terre entr'ouverte à l'exil
des chaînes montueuses et des fruits de passion
collier de pointes pour morceler le poing d'azur du ciel
quand le soleil n'est plus qu'une goutte de sueur
un son de cloche
la perle rouge qui tombe le long d'une aiguille verticale
sale flocon
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012