Dimanche à soldats
Dormons saouls et las.
La ville regarde
Sous la lune hagarde.
Enfer sans appel
C'est donc éternel
A des soirs de femmes
De la tuer l'âme.
Cœur, parfum usé.
Refrain framboise
De jambes à l'air,
Surates de chair
De l'amour qui clame.
Trop sûre réclame.
La maison de joie
Sourdement flamboie
Dimanche à soldats
Dormons saouls et las.
Onction sur un désir baptiste
Ces mains nous ont rendu tout tristes
Ces mains en de trop longs entretiens
Ont dit quel bonheur était l'ancien
Dimanche de cloches souveraines
En rêve aux grand'messes de nos peines
Rien n'est plus qu'un ineffable ennui
Qui s'aime de s'aimer dans la nuit.
Orgueil tué d'un désir de lèvres
Nous tendons vers le baiser des fièvres
C'en est fait de la petite ville
De notre âme au repos malhabile
Sur la grand'place de noire chair
Il brûle, et le tocsin sonne clair.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012