Or voici, comme on met aux pages
Des bons livres quand c'est leur fin
Des fleurons de fruits et feuillages,
Les ornements de tout mon cœur
Dits en le simple et vieux langage
Qui nomme les
Saints par leur fleur.
Mais c'est
Joseph lors dans ma serre,
Soignant ses lys avec ma foi.
Et
Véronique, aux bonnes terres,
Occupée à ses fleurs-de-croix,
Plus, pour mes vieilles gens d'Empire,
Joséphine aux
Hortensias.
Puis tout entier c'est vous,
Saint-Pierre,
Patron, en
Août, des nénuphars
Dont les grains mûrs pour des rosaires
Attardent les enfants, le soir,
A des jeux de fil et d'aiguilles
Dans les bons coins des chambres noires
Et ce sont ainsi mes corbeilles,
Où chacun, à satiété,
Trouve des joies ou des conseils :
Les chasseurs le cerf souhaité,
Les pêcheurs les poissons aux nasses,
Et les femmes, pour leur beauté,
Le parfum qui fait l'âme fraîche,
Et les baisers doux à donner
Sur le front des enfants aux crèches.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012