L'ouvert c'est le poème
Le refuge oú s'abrite
Dans l'imaginaire
Le passage infini
Entre l'être profond
Et ce qui meurt
Dans le mouvement
Même de la parole
L'espace intérieur traduit
Cette chose qui passe en soi
Cette violence de l'élan
Qui arrache à la vie
Comme du silence de l'esprit
L'expérience d'une métamorphose
Qui retient l'incessant
Dans la soudaineté de l'instant
L'oeil cerné du buvard flottant
Fait et défait
Les pensées figées
Et les mots tamisent la mémoire
Et les grains du souvenir
Toujours avide du temps