Les églises du
Christ jour et nuit sont ouvertes;
Mais les piliers sont seuls, les stalles sont désertes,
Le marbre bleu des morts est humide, et chez nous
Personne ne sait plus l'essuyer des genoux.
L'étranger n'y vient voir que les lignes du cintre;
Les tableaux des martyrs n'ont devant eux qu'un peintre
Qui, debout, l'œil en flamme et la main sur le cœur,
Adore saintement la forme et la couleur;
Et l'Eglise sans foi, ce triste corps de pierre
Qui dans l'autre âge avait pour âme la prière,
L'Eglise est bien heureuse encore qu'aujourd'hui
Les lévites de l'art viennent prier pour lui...
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017