Une fourmi ne s'inquiète pas d'un aigle.
La fureur, la férocité du tigre n'évoque rien dans son esprit, l'œil féroce de l'aigle ne la fascine pas, pas du tout.
Dans une fourmilière jamais il n'est question d'aigles.
La lumière en petits bonds n'inquiète guère un chien.
Cependant un microbe qui voit arriver la lumière, les éléments des rayons un tout petit peu plus petits que lui, mais nombreux, nombreux et durs, pressent avec détresse les
battements innombrables qui vont le disloquer, le secouer jusqu'à la mort; même le damné gonocoque qui fait tellement pour compliquer les relations entre hommes et femmes, pris
de désespoir abandonne, forcé, sa dure vie.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012