Poèmes

Les Cierges

par Alain Bosquet

Alain Bosquet

Devant ce corps qui fut à moi, serein, cireux

— personne, à mon avis, n'allumera les sans vantardise ni reproche,

je dirai quelques phrases :

«
Il voulait à tout prix s'émerveiller,

en prétendant

que le cheval ou le caillou

valaient la race humaine.

Il a écrit des livres :

quelques-uns superflus,

d'autres qui plaisent

aux amateurs de paradoxes. »

Devant ce corps qui fut à moi,

léger, livide

— quelqu'un, à mon avis, a dû voler les je garde le silence :

il fut le grand ami des mots

car ils lui réservaient

un sens caché,

un sens très clandestin.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top