Obscur vallon, montagne sourcilleuse
Qui au
Soleil tient opposé le dos,
Nuit solitaire, hôtesse du repos,
Démons voisins de l'onde stygieuse,
Rocher pierreux, et vous caverne hideuse
Où les lions et les ours sont enclos,
Hiboux, corbeaux, augures d'Atropos,
Le seul objet d'une âme malheureuse,
Triste désert du monde abandonné,
Je suis esprit à grand tort condamné
Aux feux, aux cris d'un enfer ordinaire,
Et viens à vous pour lamenter mon sort,
Fléchir le
Ciel, ou, s'il ne peut se faire,
Mouvoir * l'Enfer, les
Parques, et la
Mort.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012