O playe heureuse incessament ouverte
Du trait plus beau qu'Amour voulut choisir,
O douce ardeur, qui descouvre à loisir.
Ma passion, qui veut estre couverte !
Et toy mon ame heureusement offerte
Au feu divin d'un céleste désir,
Que peu de mal t'apporte de plaisir
Et que d'honneur tu reçois de ta perte !
Je me plais tant de vivre en ce tourment,
Qu'un siècle d'ans se passe en un moment
Sans
m'ennuyer des ennuis que je porte.
O feux, ô traits, ô ma douce langueur,
Enfermez vous à jamais dans mon cœur,
Perdez la clef, et n'ouvrez plus la porte.
Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012