J'ai des alliés
Que je ne connais pas.
J'ai des alliés
Qui me tiennent en vie,
Qui me donnent racine.
J'ai des alliés
Qui sont à mon côté,
Qui me prêtent main-forte.
Peut-être que ma vie
Se passe à les chercher.
Je sais, je crois savoir
Un peu quoi je maudis,
Je ne sais pas qui m'aide.
II
En cet automne qui pourrit
Sous l'automne et la pluie,
Quand je m'en vais, marquant
La boue de mes souliers,
Sous un ciel dont je n'ai
Rien à dire qu'effroi,
Écrasant tant de feuilles
Qui vivaient comme moi,
M'en allant dans le vent
Qui va comme je vais,
Près des herbes tremblant
Plus que je n'ai tremblé,
Je vous sens, mes alliés
Qui n'avez pas visage
Ou le tenez caché.
III
En cet automne qui pourrit
Sous l'automne et la pluie,
Quand je m'en vais, marquant
La boue de mes souliers,
Sous un ciel dont je n'ai
Rien à dire qu'effroi,
Écrasant tant de feuilles
Qui vivaient comme moi,
M'en allant dans le vent
Qui va comme je vais,
Près des herbes tremblant
Plus que je n'ai tremblé,
Je vous sens, mes alliés
Qui n'avez pas visage
Ou le tenez caché.
N'aurons-nous pas ensemble
Un jour un rendez-vous
Durable et solennel
Comme est une clairière?
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012