Août me confie à l'enclos de genêts comme une bête mauvaise qu'on a laissée sur la jachère. Furieuse, encagée, la jeune bête ici cogne aux gradins de
l'océan.
Elle croit guider le vent aux labours du ciel, mais c'est elle la pâturée — par un maître
qu'elle ne reconnaît plus ; bête séparée des autres, jouée par le vent aux esquives de matador, et pour finir, épuisée dans une arène dure qu'elle
imagine déserte, trouée, elle perd son sang au soleil qui l'exige, le picador indémontable sur grands chevaux de nuages pommelés.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017