Du vent sur le village ! Stères des maisons qui branlent, et les flaques gelées des vitres craquent sous ses pas puissants. Tout est ébauche de fable, et moi de rares
poèmes. Sous les yeux dessertis tourne le documentaire.
Comment être à ce nouveau monde ?
Arbre et tête et sang et vent et trous et rides et murmures, l'oreille bat sous le vent du sang. Tête à tète bruissantes, deux arbres hagards aux ocelles de vide, grands
ossuaires aux mille orbites. Un souffle fait bruire les rets de den-drites.
Un souffle... il attise une parole...
Le vent là-bas I
Un vent qui tente la racine, inventant à
l'aveugle l'espace !
Passant le souffle érige les oreilles
Il plante au sol l'arbre de ma stupeur et va se
ruer sous l'essieu de la nuit.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012