Le temps s'enfuit à toute allure
Pour nous vieillir mon amour
Et nos âges à la chevelure
Nous font revivre nos vieux jours.
Certes nos âges ont vieilli
Notre amour ne peut être plus jeune
Nos rêves et souvenirs aussi
Sont dans nos cœurs par centaine.
C'était hier, je te faisais la cour,
Tu avais moins de dix huit ans
Le coeur léger mais à pas lourds
Tu marchais avec le temps.
Le temps s'en va et nous sommes là
Tributaires d'un amour authentique,
Qui se perdra seulement dans l'au-delà
Preuve indubitable d'un sentiment unique.
Nos souhaits sur nos fronts altiers,
Rendent nos journées plus sereines
Notre amour, l'écho du monde entier
Est pour nous une victoire pérenne.
J'ai vu tes cheveux gris, j'en suis ravi
Nos jeunes années, on ne peut plus les conter
Tes sourires admirables apportent la vie
Et ton coeur de vingt ans ne cesse point d'aimer.
Le temps s'en va, le temps s'enfuit
Mais nous laisse nos heures de délice
A savourer pleinement sans ennui
Au cours de nos nuits salvatrices.
Au sujet de Maurice Oreste
A Propos
Poète, écrivain et romancier haitien, Maurice Oreste habite aux Etats-Unis d'Amérique depuis près de 30 ans et reste encore fidèle à sa culture. Il a dans ses cartons trois recueils de vers: “Assez, cent fois assez” dans lequel le poète chante les malheurs de son pays. Ce recueil est à la fois patriotique et engagé à la cause haitienne; n’a- t-il pas dit lui-même: Haiti est en même temps ma passion et mon obssession? Dès lors, nous comprenons pourquoi nous fait-il sangloter devant le Bicolore qui pleure et notre pays tout entier en train de s’engloutir…Une lutte armée contre les apatrides, les opportunistes, les grands-mangeurs, ceux du monde pourri, ceux qui d'une façon ou d'une autre ont causé le malheur d'Hati. Cette oeuvre représente non seulement sa foi patriotique mais surtout l’évangile de la misère d’un peuple qui a faim, condamné à subir les séquelles de la misère. Dans son second recueil titré “Bains de Larmes”, nous allons faire connaissance avec un poète élégiaque . Ce qui nous touche le plus à travers cette plaquette est la sensibilité du poète dans le malheur tel qu’il le confie dans “Tristesse”, une âme déchirée dans “A ma Mère”, les cris d’un coeur endolori dans “Regrets”. Il semble que le poète ait signé un pacte avec la fatalité puisqu’il ne peut pas se passer des souvenirs macabres qui engendrent l’affliction, le désarroi, des bains de larmes, des souffrances amères , du remords, de l’effroi et des jours de malheur.
Dans sa troisième plaquette le poète sonne les heures solennelles de sa vie, il se débarasse des sentiments compliqués de son coeur. Jean Gilbert Bernard qui a prefacé “Assez, cent fois assez écrit: “Pour ceux qui cherchent à se régaler de beaux vers d’amour, ce sera dans “ Cris du Coeur”. Plus tard, dans son Avant-propos, Frederick Cotteau, professeur de sciences sociales à l’Université Catholique de Montréal dit ceci:” Dans ce recueil de vers on trouve l’exaltation la plus vive et l’éblouissement devant la beauté. Cette oeuvre nous fait lier connaissance avec un poète charnel qui a su envelopper dans une certaine délicatesse sa poésie érotique”.
Son roman "La voix de l'Ombre" publié en 2011 dans lequel l'auteur met la culture haitienne en exergue a connu un succès fou, des journaux et revues en France, au Canada et au Sénégal font l'éloge de l'authenticité de l'oeuvre...Sur ce site, vous aurez la chance de lire quelques oeuvres littéraires de Maurice Oreste, n'hésitez point d'y afficher des commentaires.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017