Le monde se distend comme la pelure en impeccable hélice d'un citron vert.
En scintille la boucle de celle qui supplia : «
Encore une minute, monsieur le bourreau! »
Et la bouleversante cornemuse, conçue en des temps toujours reculables pour épouser les mouvements du cœur auquel elle s'applique étroitement quoi qu'il arrive, donne de
tous ses bourdons à l'étoile du berger.
Où se délace — d'un flot de rubans de
Riemann — la beauté, qui l'appréhende a déjà le pied sur la pédale : «
La partie matérielle de la plante est tout à fait consentante à être mangée. »
C'est très volontiers que la chenille qui la dévore, se fit-elle arrogante comme celle de la dicranure vinule, s'expose, dans le subtil du devenir, à être la proie de
l'oiseau.
Plus rien n'en transparaît dans l'aromal : «
Un oiseau, un papillon ne sont jamais tristes.
Les papillons sont très élevés en esprit; ils jouent avec les enfants; le papillon le sait et s'en amuse : il s'échappe toujours, même quand on l'attrape et qu'on le
tue. »
Paris, octobre-décembre 195S.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017