Partie bien étoilée de la mer caraïbe
ma vie est la métaphore et la table
des voyages couronnés de femmes aux fruits d'or.
Le corail bleu d'une île éclaire mon parcours
la vie avance avec le
Sud qui m'écartèle
un
Nord est mon masque et mon pupitre d'émeraude.
A chacun de mes départs sans retour la joie de vivre m'a fait un courant marin capable de guider de nuit mes passions d'homme.
Dessiné dans le tronc d'un arbre à pain
à chaque naufrage un grand voilier
me trouve la voie navigable et le sel ami.
Dans chaque pas en terre étrangère de nouvelles racines prolongent le chemin qui vient du pays natal.
L'acre écume de l'exil à l'esprit
le métier à métisser les choses de la vie
résiste bien aux assauts du tigre en moi.
Culbuté par la grosse houle du siècle
au feuillage musicien des mots je lave
mon époque à l'eau de ma tendresse du soir.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012