O lierre
il me semble parfois que tu portes
Toutes les âmes de ceux que j'ai aimés
Dans tes feuilles luisantes et noires
Mais noires, tes feuilles?
Ou vertes avec l'âme
Des morts qui ne veulent pas mourir
ni mentir sur une autre vie
Et en toi lierre elles attendent
De prendre vraiment leur vol
Patientes dans ta main qui brille
Au seuil de la nuit sans envie
Le lierre tait ses raisons dans l'ombre
Ni ne parle en pleine lumière
A moi de comprendre un traître mot de son silence
Comme avec les vieux morts ou les animaux de pierre
Au cimetière
ou ce tremblement du vent
La nuit dans les feuilles noires
Toujours le désir, les os dispersés
Le regret des formes sans mémoire
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012