Cris d'oiseaux en novembre, feux des saules, tels
sont-ils, les signaux qui me conduisent de péril en péril.
Même sous les rochers de l'air sont des passages, entre lavande et vigne filent aussi des messages.
Puis la lumière coule dans la terre, le jour passe, une autre bouche nous vient, qui réclame un autre espace.
Cris de femme, feux de l'amour dans le lit sombre,
ainsi nous commençons à dévaler l'autre versant d'ici.
Nous allons traîner tous deux dans la gorge
ruisselante, avec rire et soupirs, dans un emmêlement de plantes,
compagnons fatigués que rien ne pourra plus
disjoindre s'ils ont vu sur le nœud de leurs cheveux le matin
poindre.
(Autant se protéger du tonnerre avec deux roseaux, quand l'ordre des étoiles se délabre sur les eaux...)
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012