Poèmes

L'Affidée

par Michel Leiris

Que je ne nommerai pas sinon

ma grande épine dorsale

mon empennée de chair

à travers la vacuité soyeuse

mon fort archange

tantôt bavard tantôt silencieux

mes
Guelfes et mes
Gibelins

ma monture d'éeuyère ou de senorita torera

ma torche

pour midi de maison hantée

ma vis sans fin

l'escalier qui me traverse de la cave au grenier

toi

l'aérienne

et de toutes la plus aiguisée

ma tour



Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017

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