Voici venir le soir doux au vieillard lubrique.
Mon chat
Mûrr, accroupi comme un sphinx héraldique,
Contemple inquiet de sa prunelle fantastique
Monter à l'horizon la lune cblorotique.
C'est l'heure où l'enfant prie, où
Paris-lupanar
Jette sur le pavé de chaque boulevard
Ses filles aux seins froids qui sous le gaz blafard
Vaguent, flairant de l'œil un mâle de hasard.
Moi, près de mon chat
Miirr, je rêve à ma fenêtre.
Je songe aux enfants qui partout viennent de naître,
Je songe à tous les morts enterrés d'aujourd'hui.
Et je me figure être au fond du cimetière
Et me mets à la place en entrant dans leur bière
De ceux qui vont passer là leur première nuit.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012