Il me semble souvent voir une grande main informe passer sur les choses devant moi.
Sur les choses, sur les monuments même, sur des façades de cent pieds de haut et elle a comme l'air de vouloir faire de grands dégâts.
Mais ce n'est qu'une tâtonneuse.
Voilà ce qu'une expérience déjà ancienne m'autorise à déclarer, une tâtonneuse.
Et sans finesse.
Et sans masse véritable, car quoique pour être où elle apparaît, elle ait dû traverser et retraverse encore présentement des murs épais et dont les briques ne
s'arrangeraient pas d'une bousculade, néanmoins, il ne se produit pas que je sache, de dégâts particuliers.
C'est la raison pour laquelle je ne m'en inquiète guère plus que les architectes, qui, à ce qu'on m'assure, n'en tiennent pratiquement pas compte.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012