J'ai aussi ma fronde à hommes.
On peut les lancer loin, très loin.
Il faut savoir les prendre.
Cependant on les lance difficilement assez loin.
Pour dire vrai on ne les lance jamais assez loin.
Ils vous reviennent des quarante ans après parfois, quand on se croyait enfin tranquille tandis que c'est eux qui le sont, revenant du pas égal de celui qui ne se presse pas, qui se
serait trouvé là encore il y a cinq minutes et pour revenir aussitôt après.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012