A ces monstres déshérités la nature donna un tronc, un tronc fermé, un tronc suppliant parfois mais toujours clos.
On les voit qui se tendent, qui s'étendent.
Mais bras n'en sort, ni doigt n'y vient... Êtres-moignons, qui n'ont ni membres, ni antennes, la prière n'en est pas moins en eux, pas moins les supplications...
La fierté de leurs troncs dans la pauvreté de leurs moyens d'expression est sans pareille, et la solidité de leur position paraît étonnante.
On ne voit pas leur dépendance, quoique hélas on voie encore moins, à y réfléchir, quelle peut être leur indépendance.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012